mercredi 26 septembre 2007

Un safari parmi les animaux du futur



La réalité augmentée se montre particulièrement adaptée au divertissement.

La prochaine attraction du Futuroscope repose entièrement sur la réalité augmentée. Une première mondiale à une telle échelle pour cette technique qui permet de mélanger images réelles et virtuelles. Concrètement, les visiteurs prendront place à bord d'un petit train qui passera successivement devant quatre décors. Un peu comme dans un safari, ils seront munis de jumelles grâce auxquelles ils observeront les animaux (en images de synthèse 3 D) se déplacer dans le décor réel. Une simple démonstration s'avère étonnante. Le mélange d'images virtuelles (les animaux) et d'images réelles (le décor) donne une saisissante impression de réalité. Chaque spectateur a surtout la possibilité d'interagir avec les animaux, par exemple en leur lançant des bouts de pain virtuels.

Filmer et afficher

« Au côté immersif, la réalité augmentée ajoute l'interaction. Chacun des spectateurs fait évoluer le scénario », précise Dominique Hummel, le président du Futuroscope. Derrière cette application, on trouve un dispositif très sophistiqué. Les jumelles servent en fait à deux choses : filmer le décor grâce à une caméra numérique cachée à l'intérieur et afficher le spectacle. Chaque paire de jumelles est reliée à un micro-ordinateur, situé sous le siège du visiteur, qui fait tourner le logiciel D'Fusion. C'est lui qui fabrique les images de synthèse et qui les intègre avec celles, réelles, du décor, puis renvoie l'ensemble dans les jumelles du visiteur. Celles-ci contiennent deux petits écrans Oled - l'un pour l'oeil droit, l'autre pour l'oeil gauche. Les deux images, légèrement décalées, donnent l'illusion du relief.

Toute la difficulté, c'est le temps réel. En quelques fractions de seconde, il faut en effet analyser la direction dans laquelle regarde le visiteur (grâce à un capteur de position sur les jumelles), fabriquer les images de synthèse en conséquence et les intégrer au plus juste avec le décor. « Aujourd'hui, un PC doté d'un processeur double coeur et d'une bonne carte graphique 3D suffisent », explique Valentin Lefèvre, cofondateur et directeur technique de Total Immersion.

F. N.

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