lundi 17 septembre 2007

Mangeons moins de viande pour lutter contre le réchauffement climatique


En prenant en compte les transports qu'il nécessite (animaux, aliment, etc.) et les rejets de méthane des systèmes digestifs des animaux (pets et rots), le secteur de l'élevage représente à lui seul 18% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Partant de ce constat, une nouvelle étude, publiée dans le magazine britannique The Lancet, estime qu'une réduction minimale de 10% de la consommation globale de viande par individu devient obligatoire pour ne pas aggraver l'impact sur le réchauffement climatique de la filière.

S'élevant à environ 100 grammes par individu et par jour, la consommation de viande est surtout le fait des occidentaux, les Américains étant les premiers avec 257 grammes par jour (Français : 215 gr ; Congolais : 11 gr). Or, de nombreux pays augmentent leur consommation au fur et à mesure de la hausse du niveau de vie de leur population, laquelle adopte bien souvent les critères occidentaux de consommation de produits laitiers et carnés. Aussi, pour Tony McMichael, de l'université de Canberra, et John Powles, de l'université de Cambridge, les auteurs de l'étude, maintenir ce taux de consommation par individu serait une catastrophe pour l’environnement, face à des consommateurs de viande chaque jour un peu plus nombreux.

Toutefois, notons que face au réchauffement climatique toutes les viandes ne sont pas égales. De part leur système digestif "émetteur" de méthane, un des principaux gaz à effet de serre, les ruminants sont de très loin les champions toutes catégories, l'étude considérant que 50 gr de viande de ces animaux est un maximum à ne pas dépasser quotidiennement.
Alex Belvoit

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