Même s'ils peuvent recourir à des actions brutales, les militants de la cause écologiste et du droit des animaux ne figurent pas à la première place dans les fichiers des services antiterroristes européens. Apparus dans les années 1970, des mouvements activistes radicaux comportaient en général quelques centaines de membres pouvant être tentés par la violence. Aujourd'hui, ils seraient à l'oeuvre dans une quarantaine de pays.
"Les luttes des mouvements écologistes reposent sur divers fondements doctrinaires", souligne Jean-Luc Marret, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique, à Paris et auteur, entre autres, de Techniques du terrorisme (PUF). Inspirés par la deep ecology, pensée développée dans les années 1970 par le philosophe norvégien Arne Naess, ces groupes "écoguerriers" prônent un retour à l'état de nature et désignent comme cibles tous les signes du progrès techniques.
Ils protestent contre les expérimentations d'armes biologiques mais diffusent aussi des manuels de sabotage, notamment contre les moyens de transport.
En France, relève Jean-Luc Marret, les écoguerriers se sont notamment opposés à la gestion de la forêt de Fontainebleau, lançant des actions nocturnes contre les engins de chantier de coupe et plantant des tiges métalliques dans les troncs des arbres.
C'est un militant de la cause environnementale qui a assassiné aux Pays-Bas le tribun populiste Pim Fortuy, tombé, en 2002, sous les balles du jeune Volkert Van der Graaf. Apparemment parce qu'il voulait libérer l'élevage d'animaux à fourrure. Le jeune homme a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.
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